RTS vs Louis Fouché: analyse du chef-d'oeuvre de factcheck surréaliste de la journaliste Cécile Tran-Tien
J'ai regardé l'émission de la RTS, "Vraiment", consacrée à Louis Fouché à votre place pour vous épargner d'avoir à le faire. De grâce, acceptez mon sacrifice et ne la regardez pas. S'il vous plaît.
Tout commence avec un drôle de tweet de Louis Fouché
Une journaliste de la RTS, Cécile Tran-Tien, contacte Louis Fouché. Elle souhaite l’interviewer.
Ce qui se passe ensuite est un premier indice de l’état de santé de la relation entre les critiques de la politique sanitaire durant le Covid et les médias traditionnels. En effet, que fait Louis Fouché ? Il rapporte la demande d’interview sur X, prenant ses abonnés à témoin et leur demandant s’il lui faut accepter la demande d’interview.
C’est déjà une réaction singulière et un peu indélicate.
Et cela se corse encore un peu quand, dans le même tweet, il associe la démarche de la journaliste aux scandales pédophiles qui avaient secoué la RTS, en ajoutant un hashtag “#RTSpedophilie”, et en mettant en lien un tweet et un article de France-Soir qui évoquent les affaires en question.
Ambiance.
Si vous appréciez Louis Fouché et êtes venu pour lire une critique incendiaire de l’émission qui lui est consacrée, je tiens à vous rassurer: ça va venir.
Mais est-ce qu’on peut commencer par sortir un instant de notre appartenance éventuelle à un camp idéologique ou à un autre pour faire le constat que, dans un contexte normal de relation à peu près saine entre un citoyen et un média, ce tweet de Louis Fouché est complètement inadéquat?
En fait, quand Louis Fouché associe la RTS aux scandales pédophiles qui l’ont secouée, et quand, par extension, il fait donc de même avec la journaliste qui le contacte, il se rapproche dangereusement du sophisme de culpabilité par association, dont les “factcheckers” des médias traditionnels ont abusé depuis 4 ans, et dont il s’apprête d’ailleurs à être victime dans le reportage.
Pourquoi fait-il cela?
La réponse est assez évidente.
Louis Fouché a déjà pratiqué les médias traditionnels. Il pense, ou plutôt il sait, puisqu’il a évidemment raison, que cette demande d’interview est une espèce de guet-apens. Qu’il s’agira de le dénigrer. Que ses paroles seront massacrées au montage.
Il abandonne donc tout espoir, mais même plus, toute envie de construire une relation basée sur le respect mutuel, et ce avant même d’avoir rencontré Cécile Tran-Tien. A la demande d’interview, il répond par ce qui tient lieu de sarcasme.
Il y a là une forme d’hostilité assumée de sa part.
Je ne comprends dès lors pas très bien pourquoi, après avoir ainsi essentiellement saboté tout espoir (certes improbable) d’une relation à peu près cordiale avec la journaliste, il a finalement accepté d’être interviewé.
Il allait, évidemment, en acceptant l’interview, être l’objet d’une intention de lui nuire par montage interposé.
Et cela n’a pas manqué.
Un “Vraiment”, vraiment très mauvais
Au moment de visionner l’émission (“Vraiment”), je m’attendais donc à la banalité du pire en matière de factcheck. Il faut dire que ce n’est pas la première fois qu’un média suisse brosse le portrait d’un critique de la réponse sanitaire au Covid-19.
Rappelez-vous (lire les titres sera suffisant), nous avions déjà eu droit, entre autres, à:
“Les délires antivax d'un ponte de la médecine vaudoise”,
“Blick”, sur le Dr Phillipe Saegesser;“Comment confondre un pseudo-expert complotiste ?”,
”Blick” toujours, sur Jean-Dominique Michel;“Michaël Esfeld, le prof rebelle qui embarrasse l’UNIL”,
“24 Heures”, sur le Pr Michael Esfeld
Quant à la RTS elle-même, il ne faut pas oublier ce qu’elle avait fait subir au même Michael Esfeld, ni, surtout, qu’elle avait même été condamnée par le Tribunal Fédéral pour sa partialité dans le cadre de son traitement des opposants à la réponse au Covid-19.
Cela allait forcément être biaisé au possible.
“Gourou antivax”, un démarrage qui ne déçoit pas
Et en effet, ce fut épique.
A commencer par le titre, de bonne facture: “Qui est Louis Fouché, l’antivax marseillais qui monte ?“.
J’appuie sur “play”, et la vidéo commence tout de suite très fort, avec “gourou” et “antivax” dans les 2 premières secondes.
Vient ensuite un premier résumé des positions de l’homme. Rappelons-le: Louis Fouché a écrit des livres, réalisé un documentaire (non, pas “Hold-up”…), critiqué les mesures gouvernementales contre le Covid, la suspension des soignants non-vaccinés, la marchandisation du système de santé, pris la défense des victimes d’effets secondaires, critiqué un monde qui se dirige selon lui vers un nouveau totalitarisme, parlé écologie et permaculture, etc., toutes informations qu’il avait naturellement transmises à la journaliste.
De toute cette activité, il est retenu:
“les vaccins ARN provoquent, selon lui, infertilité et cancer”.
Oui, c’est tout. C’est le résumé de ses positions.
On a ensuite le procédé toujours efficace du sous-entendu basé sur la rumeur:
“Dans la presse, il a été présenté comme un antivax, on parle d'emprise et même de possibles dérives sectaires.”
Si c’est “dans la presse”, c’est que c’est probablement vrai.
Mais le pire est évidemment encore à venir.
Où l’on factchecke une figure de style
La journaliste évoque ensuite une conférence donnée en Suisse, durant laquelle Louis Fouché a critiqué l’imposition du port du masque aux femmes enceintes. Dans un extrait, on l’entend dire:
“Un des premiers logiciels de la vie du nouveau-né est la recherche de deux yeux, un nez et une bouche. Vous imaginez la violence que c'est d'avoir masqué des mamans en salle d 'accouchement? (..) Extrêmement violent. Parce que le bébé, c'est ça qu'il cherche. Parce que s’il ne le trouve pas, il va mourir.”
Faute de contexte, nous faisons face à deux interprétations possibles de la phrase en italiques. Laquelle choisirez-vous?
Inteprétation 1: Louis Fouché, qui rappelons-le est médecin, affirme ici que tout bébé qui ne voit pas le visage de sa mère à la naissance tombera raide mort. Ceci impliquerait une véritable hécatombe durant la pandémie. Plus généralement tout bébé qui ne verrait pas, pour quelque raison que ce soit, de visage humain peu après sa naissance serait condamné à mourir dans les plus brefs délais.
Une hypothèse des plus audacieuses sur le plan médical et scientifique.
Interprétation 2: Louis Fouché utilise ici ce qu’on appelle une hyperbole, une figure de style consistant à exagérer l'expression d'une idée ou d'une réalité, le plus souvent négative ou désagréable, afin de la mettre en relief. Par cette hyperbole, il veut exprimer que le besoin de voir un visage humain est un besoin vital pour le bébé qui vient de naître, et que le port du masque est pour cette raison une violence manquant d’humanité, et, hyperboliquement parlant, mortifère.
Alors, laquelle de ces deux interprétations vous paraît la plus plausible?
Si vous avez choisi la numéro 1, félicitations, vous avez fait le même choix que Cécile Tran-Tien, qui enchaîne de suite:
“dit comme ça, c'est super flippant. Mais est-ce qu 'il y a vraiment eu plus de décès de bébés pendant cette période où le masque était obligatoire en salle d'accouchement ? On a vérifié.”
Et de constater que non, les bébés ne sont pas morts en masse en raison du port du masque par leurs mamans durant le Covid; ça, c’est du factcheck.
On doit ensuite subir l’interview de l’expert, et la “courageuse confrontation” de Louis Fouché sur ce sujet durant son interview:
“Vous avez fait ce raccourci en disant que s 'ils ne voient pas le visage de leur maman, ils vont mourir. Alors, est-ce que vous avez une preuve ?”
Alors, hein, hmmm, une preuve ?
Le factchecking des hyperboles est un métier plein d’avenir: “Mais vous avez quand même dit que vous étiez mort de rire, alors comment expliquez-vous que vous me parliez encore aujourd’hui, hmm, hein? Vous avez une preuve ?”
Soupir.
Passons à la suite.
Où l’on ne factchecke PAS l’hydroxychloroquine et l’ivermectine
En réalisant que le prochain sujet allait être l’hydroxychloroquine et l’ivermectine, je salivais.
J’ai lu tout ce que j’ai pu sur ces deux sujets depuis 4 ans, et je me réjouissais d’avance. Quels experts allaient-ils faire parler? Quelles études allaient-ils citer? Je trépignais sur mon siège, préparant mes contre-arguments.
La déception fut amère quand je réalisai que le sujet de leur factcheck n’avait rien à voir avec LA question centrale, soit “ces deux médicaments sont-ils efficaces ?”. Non, il s’agit ici de factchecker cette déclaration de Louis Fouché inintéressante à souhait et sans aucune pertinence pour qui que ce soit:
“Autant l'ivermectine, autant... Ils [les autorités sanitaires françaises] n'ont pas mis de décret, ils n'ont pas interdit la prescription, ils n'ont [juste] pas recommandé…”
Autrement dit, Louis Fouché relève ici que, plutôt que de lutter activement contre la prescription d’ivermectine, les autorités sanitaires françaises se sont contentées de ne pas en recommander l’usage contre le Covid-19.
Une déclaration, hem, capitale.
L’air très grave, à la hauteur de l’enjeu, Cécile Tran-Tien interroge alors son équipe de grands professionnels du factchecking:
“Est-ce qu'on peut vérifier s'il n'y a vraiment pas eu de décret ? Quelqu'un peut m'aider ?”
Une courageuse factcheckeuse démonte alors le mensonge grossier du complotiste:
“l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé de la France a rendu un courrier où ils considèrent que l 'Ivermectine n'était pas propre à aider pour le Covid. Alors que lui, il dit qu'il n'y a rien qui a été dit à ce sujet alors que ce n'est pas vrai.”
Si vous n’y comprenez rien, c’est normal.
En substance, Louis Fouché affirme que l’ANSM s’est contentée de dire que l’ivermectine n’avait pas prouvé son efficacité contre le Covid, et les factcheckers le contredisent en démontrant avec brio, que… l’ANSM s’est contentée de dire que l’ivermectine n’avait pas prouvé son efficacité contre le Covid.
Vi.
Voilà voilà.
Je commençais, à ce stade, à avoir un peu mal à la tête. J’étais préparé à de mauvais arguments, mais pas à une… absence d’argument sur un sujet qui ne présente par ailleurs aucune espèce d’intérêt.
J’étais en train de m’endormir devant YouTube.
Où l’on continue à factchecker des trucs sans intérêt
Du coup, je me suis permis de regarder en lecture rapide le prochain factcheck, où il s’agissait, si j’ai bien compris, de démontrer que, bien que venu à l’invitation d’un sénateur américain, Louis Fouché ne s’était pas, à proprement parler, présenté devant le Sénat américain.
Absolument passionnant. Et tellement pertinent.
Vite, un double-expresso.
Pendant que je le bois, profitez-en (si ce n’est déjà fait) pour vous abonner:
Où l’on fait appel à l’expertise dépassionnée d’un surdoué du factcheck
A ce stade, Cécile a un doute terrible qui l’habite:
“Franchement, quand je l'écoute, je me demande vraiment à qui j'ai affaire, un lanceur d'alerte ou un complotiste ?”
Elle qui avait pourtant commencé son enquête avec une attitude bienveillante et impartiale au possible… Mais que voulez-vous, les preuves s’accumulent.
Elle fait donc appel à Tristan Mendès-France, une icône du factcheck français, connu pour avoir bénéficié généreusement du fonds créé en mémoire de Samuel Paty destiné à contrer l’extrêmisme religieux, mais qui a surtout passé pas mal de temps à s’attaquer aux opposants du gouvernement Macron (c’est vrai que les médecins complotistes font moins peur que les djihadistes).
Son objectivité sans faille permettra, à n’en point douter, d’éclaircir la situation.
Tristan prend le temps de peser le pour et le contre et conclut gravement : oui, Louis Fouché est un complotiste.
Ouf. La vérité nous rendra libres.
Où l’on n’a pas l’impression d’avoir trouvé une référence
Il semble que l’on va maintenant parler du risque de cancer associé ou non aux vaccins covid à ARNm. Je cours chercher les articles que j’ai collectés au fil du temps: il faudra que je m’accroche si ça devient technique!
Parlera-t-on de p53? de plasmides? De pseudo-uridine? d’IgG4?
Je suis prêt. Balancez la science, les amis!
J’apprends qu’il s’agit plutôt de faire la critique d’un article publié en preprint par Louis Fouché et deux co-auteurs. Ici, on se préoccupe surtout d’une citation (deux phrases) d’un professeur japonais qui souligne la présence d’une séquence d’un virus cancérigène suite à des analyses des vaccins à ARNm.
Il faut reconnaître que la citation n’est effectivement pas terrible en l’état, même si elle porte ce qui est un problème potentiel qui préoccupe certains oncologues réputés et d’autres scientifiques spécialisés. Cela dit, c’est l’article entier qu’il faudrait factchecker, plutôt qu’une citation qui n’est pas signée par Louis Fouché ou l’un de ses co-auteurs et probablement, pour cette raison, pas représentative de l’article dans son ensemble.
Et surtout, que cette phrase soit correcte ou non, cela ne remet pas en question qu’il existe des inquiétudes légitimes concernant le risque de cancer associé aux vaccins à ARNm. On trouve plusieurs dizaines d’études de cas et plusieurs mécanismes potentiels préoccupants par l’intermédiaire desquels la vaccination contre le Covid-19 pourrait contribuer au risque de cancer (par exemple celui-ci, celui-là ou encore cet autre, pour n’en citer que trois).
Bref, je suis un peu déçu, mais je me réjouis du factcheck archi-scientifique qui tirera les choses au clair. La journaliste promet d’ailleurs de faire appel à deux sommités pour traiter de ce sujet complexe!
Youpi! Des professeurs d’oncologie?
Peut-être le Professeur El Deiry, de la Brown University? Le Pr Angus Dalgleish ? Ou peut-être le professeur japonais Masanori Fukushima ? Tous sont des spécialistes en oncologie. Tous ont exprimé, chacun à leur manière et à des degrés divers, des inquiétudes sur un rôle potentiel des vaccins Covid-19 dans l’apparition ou la progression de cancers (El Deiry se montrant nettement moins inquiet que ses deux collègues, pour être juste).
Ils sauront distinguer le vrai du faux!
Sauf que non.
On a droit à la place à l’inévitable Alessandro Diana. Soupir. Auquel on ne demande pas s’il a des conflits d’intérêt (il en a). Et, Antoine Flahault étant probablement en vacances, nous avons en bonus Alexandra Peters, dont on ne dit pas clairement de quelle expertise elle dispose, mais “elle travaille avec Didier Pittet”. Pas de quoi me rassurer sur le plan scientifique.
Une chose est sûre: ils sont tous les deux aussi oncologues que je suis trompettiste.
C’est à dire pas des masses.
Et en fait de factcheck, on apprend (roulement de tambour):
que le preprint est… un preprint;
que Louis Fouché, qui est médecin et pas chercheur et n’a donc pas beaucoup publié, n’a… pas beaucoup publié parce qu’il est médecin et pas chercheur;
Et à LA question “mais alors ce vaccin est-il potentiellement cancérigène?”, Alessandro Diana répond avec sagacité qu’il “n’a pas l’impression d’avoir trouvé une référence.”
Voilà qui est éclairant.
Pour en avoir le coeur net, après avoir interrogé deux personnes qui n’y connaissent rien en oncologie, la journaliste va confirmer la réponse auprès de… Pfizer. Qui, oh surprise, affirme que tout va très bien.
Ouf.
Où l’on apprend que Fouché = Facho, et ça c’est du lourd
“Mais il y a quelque chose qui est beaucoup moins transparent chez Louis Fouché, ce sont ses liens avec la politique. Et tu vas voir, c’est du lourd.”
Je vous avoue qu’à ce stade, quand on me promet du lourd, je n’y crois plus trop.
A juste titre. Dans un exercice pesant de culpabilité par association, on apprend que Louis Fouché est probablement une espèce de nazi pour les trois raisons suivantes:
Alain Soral l’aime bien;
Il “s’affiche” avec Ema Krusi qui aurait “vendu des livres soupçonnés d’être révisionistes”;
Il “s’affiche” aussi (car ce garçon s’affiche beaucoup) avec Slobodan Despot, coupable quant à lui de s’inquiéter de ce qu’il voit comme une restauration du nazisme dans les pays baltes (s’inquiéter du nazisme fait apparemment de lui un nazi, si je suis le raisonnement tortueux de la journaliste).
Quoi, et le “lourd”, il vient quand?
Ben, c’était ça, le lourd.
Et Louis a beau dire:
“C'est pas parce que je parle avec quelqu'un ou parce que quelqu'un retweete ce que je dis que je suis d 'accord avec lui et que nous pensons pareil.”
On sent bien que Cécile n’est pas convaincue. Pour elle, cela semble clair: s’afficher avec un mec qui craint la montée du nazisme tend à suggérer qu’on est un nazi soi-même. CQFD.
J’ai affreusement mal à la tête, mais fort heureusement pour moi l’émission se termine sur cette apothéose sophistique. Personne, cependant, ne me rendra l’heure et demie que j’ai perdue à rédiger ce billet.
Je souffre un peu. Le double-expresso n’a que partiellement soulagé le mal de tête.
Je vais donc sagement retourner à la rédaction de mon article consacré à la vaccination altruiste, que je vous ai promis il y a des mois et qui commence à ressembler dangereusement à un roman, et je vous laisse là-dessus. Prenez soin de vous, et si une journaliste de la RTS demande à vous interviewer, ne faites pas comme Louis, ne parlez pas de pédophilie, et plus fondamentalement, n’oubliez surtout pas de simplement répondre “non”.
C’est plus sage.
Ah: et pour dire (poliment) à la RTS qu’ils font du très mauvais travail, c’est ici:
https://www.rts.ch/entreprise/contact/
Ah, et abonnez-vous, s’il vous plaît!
Merci pour cette analyse détaillée. Nous sommes très nombreux à critiquer cette émission, ce que j'ai fait également sous l'angle de la manipulation https://www.infomeduse.ch/2024/05/24/tribune-libre-reportage-sur-louis-fouche-questionnements-autour-dun-exercice-de-fact-checking-a-la-radio-television-suisse/
Chère rédaction, J'ai apprécié l'ironie du ton dans cet article, cela évite de trop s'embourber face à de tels torchons !
Ceci dit, il y a un aspect que vous semblez négliger; ce virus de la crédulité ayant gravement frappé les populations occidentales. Pour un "éveillé" (j'ose le terme, à prendre dans son expression première !) d'autant plus muni des outils pour déceler, décrypter, contextualiser, qui plus est nanti (vous même !) d'une profonde connaissance technique du dossier rend la chose évidente. Mais hélas, comme je l'ai évoqué plus haut, pour un quidam au sens critique atrophié par le virus de la crédulité, cette interview de papier cul fera mouche, hélas, hélas sur un bien trop grand nombre...
cela dit, il paraîtrait (mes connaissances historiques restent pauvres, car j'ai souvent dormi en cours!) que la révolution française fut initiée par à peine 15% de la population ; ôôô espoir !!!